Un écosystème extrêmement diversifié, ancré sur les territoires !

4 novembre 2015 at 5 h 39 min

Un véritable écosystème s’est constitué autour de ces musiques dites « actuelles », à la fois populaires et plurielles, qui vont du jazz au hip hop, de la chanson à la variété, du rock au punk, des musiques électroniques aux musiques traditionnelles d’ici et du monde. Ce tissu d’initiatives est particulièrement diversifié, de par les styles musicaux toujours plus hybrides, la grande diversité d’acteurs impliqués, les activités mises en œuvre, les finalités poursuivies et les modes d’organisation.

En effet, issues historiquement de l’initiative privée, les musiques actuelles sont aujourd’hui portées par une myriade de petites et très petites entreprises, mais également par des entreprises d’envergure nationale, voire internationale, ainsi que des structures publiques. Sur les territoires, ces initiatives musicales sont pour la plupart artisanales et très majoritairement associatives. Elles sont portées et soutenues par des bénévoles, des professionnels, et des élus locaux. Elles mobilisent des dizaines de milliers de passionnés. Elles fédèrent, suscitent des synergies autour de lieux ou d’évènements. Elles mettent en valeur les villes, les quartiers, les campagnes, les habitants. Bref, elles sont indispensables à la vitalité culturelle de nos territoires ruraux et urbains.

Les musiques actuelles se sont affirmées depuis plus de trente ans comme un secteur incontournable, à la fois artistiquement, culturellement et économiquement. Organisation de concerts, de festivals, production et diffusion de musiques enregistrées, médiatisation, production de tournées, développement de carrières, action culturelle, répétition, création, enseignement de la musique, fabrication, vente et location d’instruments, de matériels, conseil, formation professionnelle, aménagement, bâtiment, collectage, nombre de services connexes… Aujourd’hui, les acteurs musicaux engendrent une activité importante sur les territoires et font appel à de nombreuses compétences. Ainsi, la filière musicale représente une économie réelle, humaine, ancrée, favorisant les économies locales, suscitant des vocations d’entrepreneurs et générant des emplois techniques, administratifs ou artistiques.

Toutes les structures qui portent ces activités sont intimement reliées les unes aux autres jusqu’à être complètement interdépendantes  ; d’où cette notion d’écosystème. Les musiques actuelles ne peuvent véritablement se développer aujourd’hui sans chercher à renforcer cette diversité et sans maintenir une forme d’équilibre au sein de cet écosystème.