Continuer de créer et de s’exprimer !
Suite aux attentats, nombre de personnes ont exprimé leur solidarité vis-à-vis des victimes et de leurs proches. Le secteur musical a diffusé un communiqué national. Après s’être interrogé sur la faisabilité de leur manifestation dans ce contexte, la plupart des acteurs, comme Culture Bar-bars qui lance son 14e festival, font le choix de maintenir, refusant un climat de peur et défendant la vitalité des expressions populaires. Des mesures financières et d’organisation ont été prise au national.
Le fait que des personnes fréquentant des lieux de vies, de sorties, une salle de concerts, un stade, des cafés et restaurants aient été pris pour cible, lors des attaques du 13 novembre à Paris, a conduit de nombreux acteurs culturels à réagir et à exprimer leur solidarité vis-à-vis des victimes, de leurs familles, de leurs proches. C’est le cas notamment dans la musique où le secteur musical s’est organisé pour signer collectivement un communiqué diffusé vendredi dernier en amont des soirées et concerts du week-end. Globalement, ces communiqués expriment la compassion et la proximité ressentie vis-à-vis des victimes des attentats. Nombre de personnes refusent de se laisser enfermer dans un climat de peur, mais bien au contraire veulent défendre la liberté d’expression, de circulation, de création, en continuant de produire, d’organiser des concerts, des moments de vies et d’expression populaire.
Si des organisateurs d’évènements ont dû s’interroger sur les conditions de faisabilité et de sécurité, la plupart des acteurs ont fait le choix de maintenir leurs manifestations, comme la fédération culture Bar-bars qui lance la 14e édition de son festival national, cette semaine. Mais ce n’est pas toujours possible. En Pays de la Loire, par exemple, l’association productrice du spectacle de prévention Peace and Lobe a été contrainte d’annuler plusieurs séances à destination de collégiens et lycéens, suite à un arrêté du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, appliqué par le rectorat de l’Académie de Nantes.
Le Ministère de la Culture a mis en place, au sein de La direction générale de la création artistique (DGCA), un service destiné à tous les acteurs du spectacle vivant et des arts plastiques pour toute question relative à la sécurité (sécurité, assurances, consignes et accueil en cas d’urgence) : 06 38 54 41 64 / info.securite.dgca@culture.gouv.fr. Si la Région Ile-de-France est particulièrement concernée par ces mesures, une liste de correspondants en DRAC assurant la liaison avec les préfectures sur les questions de sécurité doit être constituée. Les consignes officielles concernant les mesures pouvant ou devant être prises par les organisateurs de manifestations sont relayées par le CNV sur la page internet suivante :
WWW.CNV.FRDes mesures économiques ont également été annoncées par le gouvernement, le CNV (Centre National des Variétés) et la Sacem pour soutenir les acteurs qui seraient mis en difficultés. Un Fonds d’aide d’urgence de 4 millions d’euros a en effet été annoncé, suite à des rencontres entre des organisations professionnelles et syndicats du secteur et le Ministère de la Culture. Ce fonds est constitué de 2 millions d’euros pris sur les réserves du CNV (Centre National des Variétés), 1 million d’euros provenant du budget de l’Etat, 1 demi-million d’euros provenant de la Sacem, ainsi qu’1 demi-million d’euros d’aides remboursables gérées par le CNV. Les bénéficiaires doivent rentrer dans le champ d’action du CNV et les dépenses pris en compte pourront concerner les surcouts liés à des questions de sécurité, les frais de report de dates ou d’annulations, les frais liés aux baisses de fréquentation.
